Des groupes autochtones parient sur l’avenir du stockage du carbone
Radio-Canada
Plusieurs Premières Nations de l’Alberta et communautés métisses souhaitent prendre part à l’établissement de projets de captage et de séquestration du carbone (CSC) dans la province. Elles y voient un mariage parfait entre surveillance environnementale et développement économique.
La pétrolière Shell a ainsi signé une entente avec la coalition autochtone Reconciliation Energy Transition pour établir sa deuxième usine de capture et de stockage du carbone en Alberta.
Une douzaine de Premières Nations de la région de Cold Lake, dans le nord-est de la province, envisagent, pour leur part, de créer leur propre centre de séquestration du carbone. Elles sont également en discussion avec une alliance d'entreprises de sables bitumineux pour participer financièrement à leur projet.
La Première Nation Alexander, la Première Nation Paul, la Nation sioux des Nakota d’Alexis, la Nation crie d’Enoch et la communauté métisse de Lac Sainte-Anne ont signé un accord avec l’entreprise de pipelines Enbridge pour l’établissement d’un centre de transport et de séquestration du carbone à l’ouest d’Edmonton. Selon l’entente, elles pourraient acquérir jusqu’à la moitié de la propriété du projet.
Le chef George Arcand Junior, de la Première Nation Alexander, et grand chef de la Confédération des Premières Nations du Traité numéro 6, estime que l’intérêt croissant des groupes autochtones pour cette technologie est avant tout environnemental. La capture et la séquestration du carbone sont une solution d’avenir pour gérer les émissions de gaz à effet de serre, selon lui.
Les Premières Nations doivent mener les changements dans la gestion de l’environnement. Cela va nous permettre de nous assurer que le développement se fait de manière responsable, explique-t-il.
La technologie et ses bénéfices pour l’environnement sont cependant controversés. Environ 400 universitaires ont exhorté le gouvernement à ne pas financer la capture et séquestration du carboneCSC, qu’ils voient comme une technologie aux résultats incertains et au coût élevé.
« Nous n’investissons pas dans des exploitations de pétrole et de gaz. Nous investissons dans des solutions disponibles. »
Y a-t-il des questions? Oui. Nos membres ont-ils des questions? Oui. Nous croyons cependant que nous devons être sur la ligne de front pour trouver des solutions aux problèmes canadiens. Allons-nous commettre des erreurs? Probablement, affirme George Arcand fils.