Des données préliminaires indiquent qu’il fait bon respirer l’air à Sherbrooke
Radio-Canada
L'air que vous respirez à Sherbrooke est-il de bonne qualité? Le Groupe Tera, une société française, tente de répondre à cette question depuis un an. Des capteurs installés à travers la ville et même sur des citoyens permettront d'avoir un portrait plus juste de la pollution de l'air sherbrookois. Déjà, les premiers résultats révèlent qu'il fait bon respirer à Sherbrooke.
Une dizaine de capteurs ont été installés près des grands axes routiers, sur trois autobus de la Société de transport de Sherbrooke (STS) et sur des citoyens.
Le citoyen va couvrir une distance un peu plus importante de ce qu'on a avec les bus, et il est surtout exposé à de la pollution à hauteur d'homme, quelqu'un qui fume par exemple, des travaux dans la rue, explique le doctorant en télédétection à l'Université de Sherbrooke, Aymeric Ambert.
Le rôle des capteurs est de mesurer des données qui ont une incidence sur la qualité de vie. L'air traverse le capteur et il va mesurer la concentration particulaire qu'on a dans la masse d'air. L'idée, c'est vraiment que les gens l'utilisent comme s'ils allaient vivre normalement, et qu'ils puissent mesurer la pollution qu'il y a autour d'eux, ajoute Aymeric.
Une lumière sur le capteur devient verte lorsque la qualité de l'air est bonne. Plus elle devient rouge, plus l'air est pollué. Une mauvaise qualité de l'air peut avoir un impact important sur la santé des citoyens. Plus on va multiplier le nombre de points de mesures, plus on va avoir une information précise. D'une manière générale, ce qu'on a quand même pu constater, c'est que la qualité de l'air à Sherbrooke est plutôt bonne, précise le fondateur et dirigeant du Groupe Tera, Pascal Kaluzny.
À long terme, l'étudiant espère développer un outil qui permettra aux citoyens de faire des choix éclairés dans leurs déplacements.
En gros, c'est un petit peu comme si vous alliez courir et qu'on vous disait : ''Attention sur le trajet sur lequel tu vas courir, tu vas être exposé à tel niveau de pollution, à tel endroit, donc ne passe pas par là.'' L'idéal serait que ce soit une application sur le téléphone, poursuit Aymeric Ambert.
Plusieurs étapes doivent être franchies avant d'en arriver là. D'autres collectes de données auront lieu au printemps prochain.
Avec les informations de Marion Bérubé