David Suzuki s’excuse pour ses commentaires concernant la destruction de pipelines
Radio-Canada
Le célèbre environnementaliste David Suzuki s’excuse d’avoir dit que des gens feraient exploser des pipelines si les gouvernements n'agissaient pas pour freiner les changements climatiques.
L’écologiste a fait ces commentaires samedi lors d’une entrevue à la radio CHEK News, en Colombie-Britannique, dans la foulée d’une manifestation à Victoria organisée par le mouvement écologiste Extinction Rebellion.
Nous sommes dans le pétrin, avait-il déclaré.
Les experts nous le disent depuis plus de 40 ans. C’est là où nous en sommes. Pour la prochaine étape, ce sont des pipelines qu'on fera exploser si les dirigeants ne portent pas attention à ce qui se passe.
David Suzuki s’est excusé pour ces propos à travers sa fondation, jeudi, en expliquant que ses paroles découlaient de sa frustration.
J’ai mal choisi mes mots et je n’aurais pas dû les dire, a-t-il déclaré.
Toute insinuation au fait que la violence est inévitable est mauvaise et ne nous mènera pas vers la solution à la crise climatique dont nous avons désespérément besoin. J’ai dit ces paroles parce que j’étais frustré et je m’en excuse.
Les commentaires de David Suzuki ont provoqué de vives réactions en Alberta, notamment de la part du premier ministre Jason Kenney, de la ministre de l’Énergie Sonya Savage et du leader parlementaire du gouvernement, Jason Nixon.
Lundi, Jason Kenney a d’abord accusé l’écologiste, sur Twitter, d’inciter à la violence. Il a réitéré son point de vue mardi, en conférence de presse, en affirmant que David Suzuki incitait implicitement les gens à commettre des actes d’écoterrorisme.