Déréglementation de la médecine chinoise : Doug Ford fait volte-face
Radio-Canada
Le gouvernement Ford suspend la déréglementation de l'acupuncture et des autres pratiques de la médecine traditionnelle chinoise, face au tollé suscité par sa réforme.
Les progressistes-conservateurs disaient vouloir abolir les barrières linguistiques touchant les praticiens qui ne parlent que le cantonais ou le mandarin.
Le gouvernement Ford proposait une déréglementation de la médecine traditionnelle chinoise dans le cadre du projet de loi 88.
Toutefois, les partis d'opposition et nombre de praticiens affirmaient que cette réforme avait été annoncée sans consultations et risquait d'entraîner une baisse de la qualité des soins et de l'imputabilité.
La province fait volte-face lundi et met en veilleuse sa réforme temporairement, demandant à l'Ordre des praticiens en médecine traditionnelle chinoise et des acupuncteurs de l’Ontario, formé en 2013, de développer un examen d'admission à l'Ordre en langues chinoises.
Alexandra Hilkene, attachée de presse de la ministre de la Santé Christine Elliott, profite de l'occasion pour décocher une flèche à l'endroit de l'ancien gouvernement libéral, à l'approche des élections provinciales de juin.
Les libéraux ont mis en place un système cassé qui empêche ceux qui parlent principalement le cantonais ou le mandarin de pratiquer la médecine traditionnelle chinoise et l'acupuncture en Ontario. Cela désavantage les nouveaux Canadiens et notre gouvernement a l'intention d'y remédier, affirme Mme Hilkene.