Délégation autochtone au Vatican: vers un mouvement de réconciliation?
TVA Nouvelles
Une délégation de communautés autochtones s’est mise en route samedi vers le Vatican afin d’échanger avec le pape François, une rencontre jugée historique et qui pourrait amorcer un mouvement de réconciliation avec l’Église.
• À lire aussi: Une soirée spéciale pour les peuples autochtones
• À lire aussi: Rencontre «historique» entre le pape et une délégation autochtone du Canada la semaine prochaine
Une trentaine de personnes font ainsi partie du voyage afin de rencontrer le souverain pontife de lundi à jeudi prochain.
«[Ces rencontres] vont donner la chance à ces personnes qui sont des survivants des écoles, qui sont aussi des aînés, et qui sont des jeunes des communautés, qui ont été choisies de concert avec les instances nationales autochtones et innues, de pouvoir livrer leur témoignage, de faire leurs demandes», a indiqué Monseigneur Raymond Poisson, vice-président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, actuellement présent au Vatican.
Une rencontre publique est prévue le 1er avril prochain, a précisé l’évêque, qui a cependant souligné qu’il ne savait pas si des excuses étaient prévues par le pape.Il a toutefois rappelé que les évêques du Canada avaient présenté leurs excuses en septembre dernier, après les découvertes de sépultures anonymes près d’anciens pensionnats autochtones à travers le pays.
«Il n’y a pas de coupures entre ce que le Saint-Père pense et ce que [les évêques du Canada pensent]», a assuré Monseigneur Poisson en entrevue samedi à LCN.Les membres des Premières Nations réclament depuis longtemps des actions concrètes de la part de l’Église catholique, notamment de donner accès aux archives sur les pensionnats.À ce sujet, le vice-président de la Conférence des évêques catholiques du Canada a avancé que l’Église travaille avec les communautés autochtones depuis 2015.
«Tout récemment, depuis [la découverte de sépultures à] Kamloops, nous avons mis sur pied un comité interautochtone et les communautés religieuses et nous pour pouvoir libérer les archives», a-t-il souligné.
«Maintenant les archives, il n’y en a pas partout. Il y en a d’abord dans les communautés religieuses impliquées et ce sont souvent des registres qui sont sacramentels, c’est-à-dire qui concernent les sacrements qui ont été vécus par les enfants. Mais on fait la lumière là-dessus, il faut aussi le faire dans le respect des lois, on ne peut pas divulguer n’importe quoi, n’importe quand», a-t-il poursuivi.