Décès à Senneterre : vives craintes dans l’Est-du-Québec
TVA Nouvelles
Le décès d'un homme de Senneterre en Abitibi qui a attendu l'ambulance pendant deux heures en raison d'une rupture de service suscite bien des réactions dans l'Est-du-Québec. Les inquiétudes sont vives, autant chez les ambulanciers que dans la sphère politique, que pareil drame ne survienne à nouveau.
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Les découvertures médicales fréquentes notamment dans la Matanie, la Matapédia, le Témiscouata, même sur la Côte-Nord aux Escoumins et à Port-Cartier, viennent nourrir ces craintes.
Par exemple, l’Hôpital de Matane a été pendant près 87 jours en rupture de service au département d’obstétrique faute de personnel. Cette situation oblige des transferts en ambulance vers Rimouski alors que les horaires de faction des paramédics fragilisent les services offerts à la population sur le vaste territoire.
Jérémie Landry, paramédic, se dit inquiet. Il explique avoir choisi cette profession pour sauver des vies, mais il a l'impression de ne pas pouvoir faire pleinement son travail dû au système actuel.
«C’est le patient qui est pénalisé dans tout ça. Et tant qu’il n’y aura pas de situations tragiques, je pense que ça va dormir, je ne crois pas que le ministère est prêt à investir les sous nécessaires pour abolir les horaires de faction et changer le système», affirme-t-il.
Les députés d’opposition, Joël Arseneau et Pascal Bérubé ont réagi en rappelant que la population de ces régions se trouve à risque. Les députés du Parti Québécois croient que la responsabilité d’agir revient maintenant directement au ministre de la Santé.