Cryptomonnaie à Alma : le projet sur la glace en attente d’une précision de Québec
Radio-Canada
L'implantation d'une entreprise de minage de cryptomonnaie à Alma est désormais sur la glace, en raison d'une demande faite à la Régie de l'énergie par le gouvernement du Québec à la suite du dépôt du Plan d'approvisionnement en électricité 2022-2032 d'Hydro-Québec.
C'est ce que la mairesse Sylvie Beaumont a indiqué, lors de la séance du conseil lundi soir, au président du Syndicat des travailleurs et travailleuses Énergie électrique Nord (STEEN), Jean-Philippe Lévesque. Ce dernier demandait l'abandon du projet pour des raisons économiques et environnementales.
Devant le souhait du gouvernement du Québec de retirer 270 mégawatts pour des projets destinés entre autres au minage de cryptomonnaie, c'est maintenant le statu quo pour la Ville d'Alma, qui souhaite accueillir une entreprise dans le domaine.
Considérant la forte demande d’énergie, le gouvernement a demandé par décret à la Régie de l'énergie d'envisager de retirer les 270 MW réservés pour des projets de chaînes de blocs. Nous demeurons ouverts aux projets qui auront des retombées plus importantes, écrivait le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon, sur Twitter le 3 novembre.
Ainsi, Alma attend de savoir si la demande de Québec vise seulement Hydro-Québec ou également les simples distributeurs d'énergie comme la Ville d'Alma.
Il n’y a plus vraiment la capacité de revenir en arrière à moins que la Régie décide autrement et qu’on nous donne les moyens légaux pour les distributeurs d’énergie de se soustraire aux appels d’offres qui ont déjà été mis de l’avant, a expliqué le conseiller municipal Frédéric Tremblay.
Une première étape vers l’attribution du bloc d’énergie de 4,99 MW avait été franchie lors de la séance du conseil municipal du 17 octobre. L'appel d'offres avait été lancé en juin dernier.
Lors de la séance de lundi, la mairesse Sylvie Beaumont a expliqué que le bloc d’énergie qui irait à l’entreprise MWC Megawatt Canada, qui est la propriété d'une société américaine basée à Miami, apporterait des revenus supplémentaires à la Ville. Elle a expliqué que la municipalité payait pour des mégawatts inutilisés et que le projet permettrait de tirer des revenus évalués entre 100 000 $ et 400 000 $.
Ce qui était important pour nous, c’était que cette utilisation-là, ce 400 000 $ soit mis dans un fonds vert pour permettre de mettre à jour notre réseau électrique et pour aussi financer toute l’électrification des transports, a détaillé la mairesse.