Création prochaine d’une autorité sanitaire autochtone au Manitoba
Radio-Canada
Trois ans après avoir fait les premiers pas vers la transformation de la prestation des soins de santé, l’Organisation des chefs du Sud du Manitoba (SCO) est sur le point d'établir sa propre régie de la santé.
Dans un communiqué de presse conjoint publié vendredi, la SCO et les gouvernements provincial et fédéral ont annoncé que le Manitoba s'était engagé à élaborer une entente de principe pour officialiser l'engagement des trois parties.
Le grand chef de la SCO, Jerry Daniels, a qualifié l'accord d'historique, affirmant qu'il s'agissait de la prochaine étape pour combler l'écart de 11 ans entre l'espérance de vie des membres des Premières Nations et celle des autres Manitobains.
La table tripartite, dirigée par la SCO, aboutira à la formation d'un système de soins de santé holistique et tenant compte des traumatismes pour les Anishinaabes et les Premières Nations Dakota, indique le communiqué.
Des soins primaires culturellement compétents, un meilleur accès aux services de santé mentale, des services améliorés pour les personnes âgées, l'accès aux méthodes de guérison traditionnelles et l'accès de la communauté aux soins de santé ont tous été identifiés comme des priorités.
Aucune date n'a été fournie quant au moment où l'entente de principe sera conclue ni au moment où la nouvelle autorité sanitaire pourrait être lancée.
La ministre de la Santé du Manitoba, Audrey Gordon, a qualifié l'initiative de tâche monumentale.
La SCO, qui représente 34 Premières Nations et plus de 81 500 personnes dans le sud du Manitoba, a déclaré que la pandémie de COVID-19, qui a touché de manière disproportionnée les Premières Nations, a montré à quel point l'organisation peut bien travailler pour la santé de son peuple.
Jerry Daniels a souligné que tout au long de la pandémie, la SCO a répondu aux inégalités qui perdurent dans les soins de santé en faisant preuve de leadership et en organisant des services. Cela comprenait la coordination du déploiement des vaccins et des tests antigéniques rapides et le financement des équipements de protection individuelle, selon le communiqué de presse.