COVID-19 : la 3e dose est nécessaire en Alberta, selon des experts
Radio-Canada
Devant l’augmentation des infections et des hospitalisations liées à la COVID-19 dans la province, à cause notamment du sous-variant BA.2, des experts exhortent le gouvernement albertain à accélérer la cadence de l’injection de la 3e dose de vaccination.
Avec 36,7 % de sa population totale triplement vaccinée, l’Alberta fait moins bien que toutes les autres provinces canadiennes. Le taux de vaccination des personnes éligibles à la troisième dose, les 12 ans et plus, se situe à 43,1 % dans la province, alors qu'en Ontario ce chiffre est de 55 % pour la même catégorie d’âge.
Au même moment, les cas de nouvelles infections à la COVID-19 progressent dans la province. Ces hausses sont principalement imputées à la souche BA.2, un sous-variant d'Omicron jugé hautement transmissible.
De peur que ce sous-variant devienne source de problème, des experts jugent nécessaire l’inoculation de la 3e dose.
Selon la Dre Lynora Saxinger, beaucoup de gens semblent se complaire dans l'idée qu'ils sont complètement vaccinés après deux doses en ne jugeant pas bon d'aller chercher une troisième dose.
Pourtant, d’après cette médecin spécialiste des maladies infectieuses à l'Université de l’Alberta, la troisième dose de vaccin fait une grande partie du travail à ce stade de la pandémie.
« [La prise de la troisième dose de vaccin] fait passer d'environ 60 % de protection contre l'hospitalisation à plus de 90 %, ce qui est beaucoup. »
Son confrère Dan Gregson, spécialiste des maladies infectieuses à l’Université de Calgary, abonde dans le même sens. Selon ce dernier, la prise d’une troisième injection combinée au port du masque permet de minimiser les infections et les risques d’hospitalisation.
Professeure agrégée à la Faculté des sciences infirmières de l'Université de l'Alberta, Shannon MacDonald fait des recherches sur les politiques et les pratiques d'immunisation. Selon elle, si les Albertains sont moins enclins à aller chercher leur 3e dose, c’est en partie à cause du gouvernement qui aurait manqué de clarté dans sa façon de communiquer sur la réalité de la pandémie dans la province.