Correction brutale pour la maison mère de Facebook à Wall Street
Radio-Canada
La maison mère de Facebook, Meta, a subi une correction brutale à la Bourse de New York jeudi : elle a perdu 24 % et effacé potentiellement 200 milliards de dollars américains de valorisation, du jamais-vu pour l'entreprise de Mark Zuckerberg, mais aussi dans l'histoire de Wall Street.
Le géant des réseaux sociaux, qui a perdu des utilisateurs en Amérique du Nord pour la première fois de son histoire, a annoncé mercredi, après la clôture, un profit en baisse au quatrième trimestre et une perspective de croissance ralentie au premier, ce qui a fortement déçu les analystes.
Jeudi, le titre de Meta Platforms a été sanctionné dès l'ouverture pour terminer en chute de 26,39 % à 237,76 $ US. C'est un plongeon de plus de 37 % depuis son dernier record en septembre à 382,18 $ US.
Cette chute spectaculaire d'une des plus grosses capitalisations de Wall Street a entraîné un plongeon de l'indice NASDAQ, à dominante technologique (-3,74 %).
Alors que le cours de l'action chutait comme une pierre, la capitalisation de Facebook – évaluée à 879 milliards de dollars américains à la clôture la veille – accusait jeudi une perte phénoménale, la plus importante de l'histoire de Wall Street, fondant d'au moins 200 milliards de dollars en une séance.
200 milliards de dollars, c'est plus que la capitalisation réunie de 452 entreprises du S&P 500, qui n'en compte que 500, comme son nom l'indique, a relevé Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financial Services. C'est aussi l'équivalent du produit intérieur brut (PIB) d'un pays entier comme la Nouvelle-Zélande.
« C'est un trimestre en forme d'œil au beurre noir. »
La fortune du patron de Facebook, Mark Zuckerberg, estimée à 113 milliards de dollars américains à la clôture boursière de mercredi, selon des documents de la Securities and Exchange Commission (SEC), subissait aussi une sévère amputation. Le cofondateur du réseau social perdait virtuellement presque 28 milliards de dollars.
Meta, qui chapeaute Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger, a vu son bénéfice net baisser au quatrième trimestre et le nombre d'utilisateurs de ses plateformes stagner.