Conflit avec Wendake : une Innue de Mashteuiatsh déplore l’inaction de la Sûreté du Québec
Radio-Canada
Claudie Paul, de Mashteuiatsh, qui reproche aux Hurons-Wendats de Wendake d’avoir vandalisé un terrain dans la réserve faunique des Laurentides, dénonce l’inaction de la Sûreté du Québec et déplore que des enquêteurs ne se soient toujours pas déplacés sur les lieux, près de deux mois après qu’une plainte ait été déposée.
Au début du mois de juin, la situation a ravivé le conflit territorial entre les Innus de Mashteuiatsh et la Nation huronne-wendat de Wendake.
Claudie Paul avait dénoncé que le terrain où elle comptait construire un chalet familial avait été vandalisé. Elle disait alors avoir obtenu la permission du conseil de bande de Mashteuiatsh pour y aménager la construction.
Elle avait trouvé sur un arbre une note du conseil de bande des Hurons-Wendat qui affirmait qu’il s’agissait de leur territoire exclusif.
Mme Paul avait ensuite déposé une plainte auprès de la Sûreté du Québec. Elle dénonce l’inaction du corps de police dans ce dossier depuis.
Les Hurons-Wendat, pour leur part, avaient par la suite affirmé avoir remis le terrain « à l’état naturel ».
Claudie Paul estime qu’une distinction devrait être faite entre les actes posés et le litige territorial, alors que Mashteuiatsh a indiqué au début du mois préparer une offensive judiciaire contre la Nation huronne-wendat, peu après de premiers contacts entre les deux communautés.
Il faut démêler le volet criminel, donc il y a une plainte qui a été déposée, et le volet territorial, ça, c'est des droits collectifs, c'est des droits ancestraux. C’est deux choses complètement différentes. C'est vraiment un dossier, une plainte criminelle et il faut qu'il y ait enquête , estime-t-elle.
Claudie Paul a appris, en contactant l’enquêteur de la Sûreté du Québec au dossier, que le corps policier ne s’était pas rendu sur les lieux pour constater l’état du terrain. Elle souhaitait se rendre lundi sur le terrain afin de débuter les travaux.