Compétition féroce chez les microbrasseurs: des milliers de kilomètres pour vendre de la bière
Le Journal de Montréal
Des microbrasseries québécoises n’hésitent pas à faire des milliers de kilomètres durant la saison estivale pour faire connaître et vendre leurs produits dans un marché qui est devenu très compétitif en raison du nombre de brasseurs de bière qui a explosé depuis quelques années.
« On va avoir participé à une trentaine d’événements partout en province. Ce n’est pas des farces, on doit avoir fait le tour du Québec trois fois cet été », affirme Éric Hardouin du Domaine Berthiaume, présent au Bière Fest de Rivière-du-Loup.
Pour participer à l’événement au Bas-Saint-Laurent, les représentants de la ferme brassicole située à Saint-Jean-sur-Richelieu auront parcouru un total de 860 kilomètres pour vendre leur « bonne bière ».
Prenant une petite pause avant de retourner derrière le bar pour servir la bière en fût, M. Hardouin affirme qu’avec plus de 320 microbrasseries au Québec, tu ne peux pas t’asseoir sur tes lauriers.
« C’est sept jours sur sept. Si tu arrêtes, tu vas te faire scooper par une autre microbrasserie », mentionne-t-il, mais sans se plaindre parce qu’il est convaincu de faire le plus beau métier du monde.
Et des festivals du genre, « il en existe à la tonne », confient les organisateurs du Bière Fest Christian Duchesne, Steeve et Érick Drapeau. « C’est au moins deux par fin de semaine et même trois parfois. »
Les « p’tits » nouveaux
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.