CH: des chiffres qui font peur
Le Journal de Montréal
Le Canadien de Montréal connaît jusqu’ici une saison atroce en vertu de ses trois victoires en 12 rencontres et les statistiques reflètent bien l’ampleur de sa débandade.
• À lire aussi: Les bonnes intentions....
Vaincu 6 à 2 par les Islanders de New York, jeudi, la troupe de l’entraîneur-chef Dominique Ducharme a perdu par au moins quatre buts pour une quatrième fois de la campagne. Effectivement, elle avait précédemment subi des corrections de 5 à 1 aux mains des Sabres de Buffalo et du Kraken de Seattle, ainsi que de 5 à 0 contre les Sharks de San Jose.
De plus, si les Red Wings de Detroit – formation que le Bleu-Blanc-Rouge a défaite deux fois – n’existaient pas, Montréal afficherait 15 buts marqués en 2021-2022. À propos de la production offensive, elle ne parvient évidemment pas à combler les carences d’une défensive qui semble manquer cruellement Carey Price et Shea Weber : le différentiel de buts comptés et concédés du Canadien est de -16, le pire de la section Atlantique.
Et pour ce qui est de la récolte de victoires, l’alarme semble avoir sonné avant même le début de la campagne et en dépit du beau parcours éliminatoire du club en 2021 : en tenant compte de la fin du calendrier régulier précédent, la Sainte-Flanelle a échappé 14 de ses 17 dernières rencontres de saison.
Dernier de l’Association de l’Est avec six points, le Canadien devance uniquement les Blackhawks de Chicago et les Coyotes de l’Arizona au classement général. Si les hostilités prenaient fin maintenant dans la Ligue nationale, l’organisation aurait l’occasion de se prononcer très tôt au repêchage amateur 2022 qui aura d’ailleurs lieu au Centre Bell.
Des joueurs en panne
Au plan individuel, les chiffres sont tout aussi révélateurs. Si Nick Suzuki fait mieux depuis deux matchs et vient d’atteindre le plateau des 10 points, derrière lui et Jonathan Drouin (sept points en 11 affrontements), c’est plutôt ordinaire. Tyler Toffoli a inscrit seulement son deuxième but de l’année, jeudi. Josh Anderson n’a qu’un filet de plus que son coéquipier. Chez les joueurs de soutien, certains devront en donner plus offensivement. À titre d’exemple, Jake Evans, Joel Armia et Artturi Lehkonen ont tous un petit point à leur actif chacun.
Dans la colonne des plus et moins, la situation est désastreuse. Devant constituer un digne remplaçant de Phillip Danault, parti chez les Kings de Los Angeles, Christian Dvorak attire l’attention avec son différentiel de -10. Anderson ne fait guère mieux à -7, tandis que Drouin et David Savard se trouvent à -5.
Personne à 16 ans ne devrait mesurer 7 pi et peser 273 lb. C’est le cadeau, parfois empoisonné, que la nature a donné au défenseur Alexander Karmanov, timide géant au potentiel incalculable ayant quitté la Biélorussie pour poursuivre son développement aux États-Unis. Il est, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand hockeyeur au monde, selon les données que nous avons pu colliger.