Captation du carbone : une solution, mais pas un miracle
Radio-Canada
Tandis qu’un nombre croissant de compagnies pétrolières promettent à leur tour de devenir carboneutres, la technologie de captation et d’enfouissement du carbone suscite de plus en plus d’intérêt. Mais aussi prometteuse soit-elle, la captation n’est pas une solution miracle.
Dans son laboratoire de l’Université de l’Alberta à Edmonton, le professeur de génie chimique Arvind Rajendran nous montre divers modèles miniatures de capteurs de carbone. Tuyaux, filtres, capteurs : pour l’industrie pétrolière, c’est à ça que ressemblera l’avenir.
Quand les émissions passent à travers ce filtre, le CO2 est capturé, illustre le professeur en désignant l’appareil rotatif qui ressemble vaguement au filtre qu’utilisent des millions de Canadiens dans leur fournaise.
Une fois capté, le carbone est ensuite concentré puis liquéfié. Il peut alors être réutilisé ou injecté profondément dans le sol.
Sous la forme solide, le carbone peut rester dans le sol pendant de très longues périodes. On a vu du carbone être séquestré dans le sol pendant des milliers d’années, explique le professeur Rajendran.
Aujourd’hui capable de retenir jusqu’à 90 % des émissions de CO2, la technologie est devenue l'un des sujets de l’heure dans le monde pétrolier et gazier.
Dans les deux dernières années, j'ai vu plus d'activité autour de la captation du carbone que n'importe quand avant. Autant au Canada que dans le monde.