Avec plus de 20 000 cas de variole simienne confirmés, que sait-on de l’épidémie?
Radio-Canada
Une semaine après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) eut déclaré que l'épidémie actuelle de variole simienne constituait une urgence sanitaire mondiale, le nombre de cas a dépassé 20 000. Voici sept questions pour comprendre l’état de la situation.
Non. Le Dr Darrel Tan, spécialiste des maladies infectieuses à l’hôpital St. Michael's de Toronto, et la Dre Sapha Barkati, professeure adjointe à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université McGill, sont d'avis que le nombre de cas est probablement largement sous-estimé.
Si, au début de mars, on découvrait une poignée de cas chaque jour, on en recense plus de 500 en moyenne par jour depuis la mi-juillet.
Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis (Nouvelle fenêtre) (CDC), sur plus de 20 000 cas confirmés, 98 % sont dans des pays qui historiquement ne comptaient pas de cas sur leur territoire. L’épidémie est maintenant présente dans 78 pays. Seulement sept de ces pays avaient déjà observé des cas de variole simienne dans le passé.
Les États-Unis, l’Espagne et l’Allemagne sont les pays comportant le plus de cas confirmés. Le Canada, avec 803 cas (en date du 29 juillet), figure parmi les 10 principaux.
Vendredi, le Brésil et l'Espagne ont chacun fait état d'un premier décès de la variole simienne; il s'agit des premiers morts hors de l’Afrique, où le virus est considéré comme endémique.
Les Drs Tan et Barkati ajoutent qu’on ne fait pas suffisamment de tests et que les contacts sont souvent inconnus, ce qui rend le traçage difficile à réaliser.
Nous voyons déjà que le délai entre le test et le résultat est trop long, ajoute le Dr Tan.
Et comme dans le cas de la COVID-19, certaines personnes infectées peuvent être asymptomatiques tout en étant contagieuses, ce qui brouille le portrait.