Ariane Moffatt, Half Moon Run et Safia Nolin ressuscitent 1969 dans un album collectif
Radio-Canada
Initié par l’auteur-compositeur et réalisateur Connor Seidel, l’album collectif 1969 lancé mardi rend hommage au folk du tournant des années 1970 avec des compositions originales de 12 artistes ou groupes du Québec, comme Ariane Moffatt, Half Moon Run, Claudia Bouvette, Louis-Jean Cormier, Elisapie et Safia Nolin.
Connor Seidel est un multi-instrumentiste, producteur et réalisateur montréalais qui opère au magnifique studio Treehouse, à Sainte-Adèle. Il a réalisé plusieurs albums et chansons pour des artistes comme Charlotte Cardin, Matt Holubowski, Elliot Maginot et Les sœurs Boulay.
C’est d’ailleurs lors de l’enregistrement de l’opus La mort des étoiles (2019), des Sœurs Boulay, qu’il a eu l’idée de faire un album aux sonorités des années 1970.
Elles ont commencé à me montrer des albums comme Jaune, de Jean-Pierre Ferland, et des albums de Beau Dommage, de Robert Charlebois et de Monique Leyrac, explique le jeune homme de 25 ans. J’ai vraiment trippé sur ces années-là, sur ce genre d’arrangements, qui étaient vraiment audacieux dans ce temps-là et qu’on n’entend pas vraiment dans la musique d’aujourd’hui.
Il mentionne également l’album Five Leaves Left, de Nick Drake, grande inspiration pour son idée d’album collectif, avec ses guitares classiques, ses harmonies, la grande place accordée aux cordes, son côté un peu sombre et ses arrangements complexes.
Je me suis rendu compte que plusieurs grands albums étaient sortis en 1969, explique Connor Seidel. Je me suis dit que ce serait une ligne conductrice plus intéressante que les années 1970 en général, qui pouvaient aussi tomber dans le soul, le funk et d’autres styles de musique.
Chacune des 10 chansons et les 3 interludes de l’album 1969 sont des créations originales, et Connor Seidel a participé à la composition d’environ la moitié des pièces. Les artistes avaient carte blanche, tant qu’ils et elles respectaient l’esthétique folk des années 1960 et 1970.
Du côté des paroles, aucun thème n’a été réellement imposé, mais il s’en est dégagé quelques-uns au fil du temps, comme la beauté de la nature et le minimalisme, inspirés par les paysages entourant le studio Treehouse, dont les portes étaient généralement laissées ouvertes durant l'enregistrement pour laisser entrer l’air – et les sons – de l’extérieur.
Le réalisateur a choisi des collaborateurs et collaboratrices avec qui il avait déjà travaillé, comme Matt Holubowski et Claudia Bouvette, mais il a également approché des artistes qu’il ne connaissait pas personnellement, comme Louis-Jean Cormier, dont il a découvert la musique il y a quatre ou cinq ans.