Aménager les rues adéquatement pour prévenir des morts évitables
Radio-Canada
Les décès d’un jeune piéton et d'un cycliste cette semaine dans la région métropolitaine de Montréal sont un douloureux rappel que les politiciens ont beaucoup de rattrapage à faire en matière d’aménagement urbain. État des lieux.
Lundi, un camionneur a écrasé un cycliste de 31 ans au coin de la rue du Parc et de l’avenue du Mont-Royal, dans l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal, à Montréal.
Jeudi, un automobiliste a percuté un adolescent de 16 ans à Saint-Lin-Laurentides, dans Lanaudière. Ce dernier a perdu la vie.
Qu’ont en commun ces deux accidents, hormis le fait que dans les deux cas, les chauffeurs fautifs ont pris la fuite sans aider leurs victimes respectives qui sont aujourd’hui mortes? Des aménagements routiers déficients.
Dans ce coin de l’avenue du Parc, l'artère est une sorte d’autoroute à six voies et, à Saint-Lin Laurentides, la route 335 est une longue ligne droite de 10 km, sans aménagement pour ralentir les automobilistes et protéger les piétons, résume en Patrick Morency, médecin et expert en prévention routière.
Pourquoi y a-t-il toujours des centaines de millions de dollars disponibles pour prolonger ou élargir les autoroutes, pour se rendre en périphérie? Par contre, quand vient le temps de réaménager les artères, les routes majeures ou refaire les intersections sécuritaires ou des pistes cyclables, là, les dizaines de millions sont manquants, a-t-il déploré en entrevue à l'émission RDI week-end.
C'est comme ça depuis des décennies. Il y a des choix politiques importants à faire.