Affrontement en vue à Glasgow sur la transition verte
Radio-Canada
Une épreuve de force se dessine au sommet sur le climat COP26 de Glasgow autour de la vitesse – « souhaitable » ou « réalisable » – de la transition vers les énergies vertes (éolienne, solaire, biomasse, hydraulique) et la fin des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon).
Le 21 octobre, à quelques jours du sommet qui commence le 31 octobre, Greenpeace, relayée par la BBC, a révélé des interventions d’États et d’organisations (Arabie saoudite, Australie, Japon, OPEP) visant à modifier le contenu du rapport du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), qui sert de base aux délibérations.
La BBC a mis la main sur quelque 32 000 demandes de modifications soumises par des gouvernements, des entreprises et des organisations.
Ce que disent certains de ces pays, ou de ces lobbies, c’est que la vitesse à laquelle le GIEC préconise la transition post-énergies fossiles, et spécifiquement la fin des centrales au charbon ou des voitures au pétrole, n’est pas toujours réalisable… ni même souhaitable!
En substance et pour simplifier, le GIEC dit : Il faut le faire le plus vite possible, voire immédiatement pour aplatir la courbe du réchauffement d’ici 2050.
Abordons d'abord la différence entre réalisable et souhaitable.
Si on dit, par exemple, que le Japon ou l’Allemagne, deux géants économiques, producteurs et exportateurs de première grandeur, sont incapables immédiatement, ou dans le très court terme, d’abolir leur recours au gaz, au pétrole et au charbon tout en maintenant leur consommation et leur production aux niveaux actuels, c’est de l’ordre du constat. Ce n’est pas réalisable.