Affaire Michael Rousseau : la CAQ refuse de convoquer les patrons anglos
Le Journal de Montréal
En pleine crise linguistique, le gouvernement Legault a refusé mardi après-midi une motion déposée par Québec solidaire visant à convoquer les patrons des grandes entreprises du Québec Inc.
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«C’est bien beau d’être outré, de déchirer sa chemise et sa robe, mais le temps est à l’action», a dénoncé au Journal Ruba Ghazal, porte-parole en matière de langue française de Québec solidaire.
«Dans le discours de la CAQ, on met sur le dos des immigrants le recul du français, mais lorsqu’il s’agit de l’élite économique. Ça, on ne touche pas à ça», a déploré la députée de Mercier.
D’après Ruba Ghazal, cette attitude de la formation caquiste au pouvoir traduit un «nationalisme mou ».
« Je dénonce ce double discours par rapport à la protection de la langue française », a conclu la porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’économie.
Mardi, quand Le Journal a demandé au cabinet du premier ministre, François Legault, pourquoi il avait rejeté la motion, il a répondu que le plus important en ce moment est de poursuivre l'étude du projet de loi 96.
«Tous les partis ont eu l’occasion de faire leurs commentaires concernant le PDG d’Air Canada. Le plus important maintenant, c’est de poursuivre l’étude du projet de loi 96, en commission parlementaire, pour qu’on agisse enfin pour freiner le déclin du français à Montréal», s'est limité à dire Ewan Sauves.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.