Accord contre l’expansionnisme chinois : Trudeau ne regrette pas l’absence du Canada
Radio-Canada
Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, ne croit pas que le Canada soit perdant parce qu’il ne prend pas part à une entente conclue entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie pour contrer les ambitions de la Chine dans la zone indo-pacifique.
Essentiellement, le partenariat de sécurité appelé ANKUS et officialisé mercredi par le président américain, Joe Biden, le premier ministre britannique, Boris Johnson, et le premier ministre australien, Scott Morrison, vise à renforcer le partage d’informations et de technologies militaires entre les partenaires.
Il est notamment question d’une hausse de capacités en matière d’intelligence artificielle, d’informatique quantique et de cyberdéfense.
Une première étape sera la livraison à l’Australie d’une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire utilisant une technologie de l’armée américaine.
Le Canada fait déjà partie d’une alliance de cinq pays (États-Unis, Royaume-Uni, Australie, Nouvelle-Zélande et Canada), appelée les Cinq yeux, qui partage des renseignements et des infrastructures de sécurité.
En entrevue au Globe and Mail, un analyste des relations canado-américaines, Eric Miller, affirme que le nouvel accord a été conclu entre les trois membres qui sont prêts à aller le plus loin face à la Chine; il souligne que le Canada a quant à lui des intérêts commerciaux importants (exportations de porc, de canola et de fruits de mer, notamment), qu’il ne veut probablement pas compromettre.
Le Canada pourrait par ailleurs permettre la participation du géant chinois Huawei dans le développement de son réseau 5G, ce que les États-Unis critiquent férocement. Une décision n’a toutefois pas encore été prise à ce sujet (Nouvelle fenêtre) à Ottawa.