Accès limité au vote pour des Autochtones : Élections Canada offre ses excuses
Radio-Canada
À la dernière élection, seulement 361 communautés autochtones sur un total d’environ 600 abritaient un bureau de scrutin sur place le jour de l’élection. Les autres communautés avaient accès à un bureau de scrutin hors réserve « à des distances qui variaient », précise-t-on dans le rapport du directeur général des élections (DGE).
Il s’agit d’une baisse par rapport aux deux scrutins précédents. Il y a de la place pour amélioration, a reconnu Michel Roussel d'Élections Canada, questionné à ce sujet.
« Nous sommes profondément désolés pour tout électeur qui n’a pas été capable de voter le jour de l’élection. Et le directeur des élections s’en excuse aussi. »
Les obstacles linguistiques, l’éloignement et la faible densité de population dans certaines communautés compliquent le recrutement de travailleurs électoraux et la recherche de lieux de scrutins, indique le rapport du DGE.
Les incendies de forêt dans l’ouest du pays, qui ont provoqué des déplacements de population, ainsi que la COVID-19 ont rendu difficile l’accès à certaines communautés pour des personnes venues de l’extérieur. Ces différents facteurs ont aussi complexifié la tâche d'Élections Canada, précise-t-on dans le document.
« Les électeurs autochtones se heurtent à des obstacles à la participation électorale que les autres électeurs canadiens ne connaissent pas. »
À la prochaine élection, nous allons améliorer les services offerts sur les réserves, particulièrement dans les communautés éloignées et isolées, promet Michel Roussel. Nous devons améliorer tant les services offerts au niveau du vote par anticipation que ceux le jour de l’élection, enchaîne-t-il.
Mme Torosian affirme que, dans les dernières années, Élections Canada a perçu un intérêt accru des communautés des Premières Nations au sujet du processus électoral fédéral. Les attentes des communautés changent et nous devons nous adapter pour répondre à ces nouvelles attentes, résume-t-elle.
Elle rappelle que le recrutement de personnel dans les régions éloignées rend l’organisation de périodes de vote par anticipation particulièrement ardue.