30 M$ dans une étude sur un médicament québécois qui n’aboutit pas
TVA Nouvelles
La Caisse de dépôt et placement, le bas de laine des Québécois, a investi plus de 30 millions $ dans une pharmaceutique québécoise qui tarde à faire connaître les résultats d’une vaste étude sur son médicament vedette.
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Face à ce retard, des chercheurs de la communauté médicale québécoise sont sceptiques sur l’issue de l’étude, qui porte sur un médicament appelé dalcétrapib. Ils se demandent si on n’a pas fait fausse route.
L’essai clinique de phase 3 est mené par la compagnie pharmaceutique DalCor, dont le siège social est à Montréal et dans laquelle est impliqué le milliardaire André Desmarais, ainsi que le directeur de la recherche à l’Institut de cardiologie de Montréal, le Dr Jean-Claude Tardif.
Jean-Claude Tardif s’est illustré l’année dernière en montant en épingle le potentiel d’un médicament, la colchicine, pour réduire les complications de la COVID-19.
Québec avait investi 5 millions $, mais la colchicine n’a pas rempli ses promesses et n’a pas été adoptée dans le traitement de la COVID-19.
L’étude sur le dalcétrapib, elle, est dotée d’un imposant budget de 150 millions $, dont une somme de 30 à 50 millions $ provient de la Caisse de dépôt et placement du Québec, et 7,5 millions du Fonds de solidarité FTQ. Le reste vient d’investisseurs privés.
Ses résultats devaient être publiés dans la première moitié de l’année dernière, si on se fie au communiqué de presse de DalCor. Mais rien n’a été divulgué jusqu’ici.