Être payé pour frauder? La mise en garde d’un Lévisien aux Gatinois
Radio-Canada
Sur Facebook, l’offre était alléchante. Afficher en ligne de petites annonces de logements à louer pour le compte d’une agence immobilière, en retour d'une rémunération. De l’argent facilement gagné, s’est dit René [nom fictif], avant de comprendre qu’il avait été sans doute entraîné, malgré lui, dans un stratagème de fraude.
René habite à Lévis. Père de famille, il était à la recherche d’un revenu d’appoint lorsque cette offre de télétravail est apparue sur son fil d’actualité Facebook. Dans sa publication, une dame, qu'il ne connaissait pas, disait travailler pour le compte d’une agence immobilière.
[Elle m’a dit] on paie 25 $ par annonce, jusqu’à concurrence de deux annonces par jour. Et quand le logement est loué, tu as un bonus de 90 $, explique René, qui souhaite rester anonyme.
L’entente est conclue. La dame lui envoie les photos et et les détails de sa première annonce. Le mot d’ordre : rediriger toutes les personnes intéressées vers une adresse courriel du domaine Yahoo.
Encore une offre alléchante. Un logement de deux chambres à coucher, une place de stationnement et un emplacement en plein centre-ville de Gatineau : un appartement complet – et rénové – pour 900 $ par mois. Une aubaine dans le marché actuel.
J’ai eu à peu près 20 réponses en moins d’une heure. Ça bombardait. Les gens étaient intéressés, et ils me jouaient du gros violon pour avoir le logement : "je suis professionnel, j’ai un bon revenu, j'ai un crédit, je suis fiable, je ne fume pas, je n’ai pas d’animaux…" , partage René.
Trop beau pour être vrai ? Ce dernier a rapidement senti que quelque chose ne tournait pas rond. Lorsqu’il a tenté d’obtenir des réponses, la dame a détourné ses questions avec un ton agressif, raconte René.
Quant au site web de sa compagnie immobilière, il semblait faux.
C’était une arnaque, a-t-il conclu, en retirant l’annonce des réseaux sociaux le soir même.