«Une récession avec un "r" minuscule»: quels seront les enjeux économiques à suivre en 2024?
Le Journal de Montréal
Malgré les difficultés qu’éprouvent les ménages et les entreprises en ce moment, une crise économique ou un effondrement immobilier ne figurent pas au menu de 2024.
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La question est sur toutes les lèvres: de quelle ampleur sera la récession au Québec? Les avis divergent. Mais si certains craignent l’apocalypse, ce n’est pas le cas de Sébastien Mc Mahon, stratège en chef et économiste senior chez iA Groupe financier.
«Probablement qu'on va avoir une récession en 2024, mais une récession avec un “r” minuscule. Le marché du travail demeure tellement serré encore, ça va être difficile d'avoir une récession avec des mises à pied massives», dit-il.
Ce qu'on voit en ce moment, c'est une économie qui stagne parce que les taux d'intérêt pèsent sur l'économie et le pouvoir d’achat des ménages, poursuit-il. Il faudra finir de digérer tout ça.
«Probablement qu'on va avoir une récession douce qui va durer un an et ensuite on va repartir sur de nouvelles bases. Je serais très surpris qu'on arrive à un moment où on commence à voir des licenciements de masse. Les entreprises ne peuvent pas se le permettre.»
En 2024, en aura-t-on enfin fini avec cette inflation qui gruge notre portefeuille?
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.