«Sorcières»: une série qui ose ajouter une touche de magie au réel
Le Journal de Montréal
Myriam Verreault s’est d’abord fait connaître par un très beau film sur l’adolescence, À l’ouest de Pluton. Son style intime, nerveux et authentique se démarque aussi dans Kuessipan, sensible adaptation cinématographique du livre de Naomi Fontaine. À la télé, elle a co-réalisé les quatre premières saisons de 5e rang. Avec Ian Lagarde, elle réalise Sorcières, la nouvelle série annuelle de TVA qui suit le destin de trois sœurs ayant survécu à une secte et dont le passé est ravivé par la découverte en forêt d’un bébé. Une série mystérieuse, mystique dont le réalisme se mêle finement à la magie.
Qu’est-ce qui t’a plu et donné envie de prendre part à Sorcières ?
La force et l’audace de la proposition. J’ai eu beaucoup de plaisir à faire de la série annuelle avec 5e rang, mais j’avais davantage envie d’approfondir la minisérie. Mais le texte m’a accrochée. On n’a pas souvent l’occasion de plonger dans le réalisme magique au Québec. J’aimais aussi l’idée de mettre des femmes fortes de l’avant. Tout au long de la série, on va voir qu’une sororité va s’installer. Les trois sœurs sont opposées et complémentaires à la fois. On est à la campagne, en banlieue, à la ville. Les textes de Germain Larochelle et Marie-Josée Ouellet sont bien ficelés. Il y a une troisième dimension avec du mystérieux, du spirituel, du non-dit.
Les trois actrices principales, Céline Bonnier, Marie-Joanne Boucher et Noémie O’Farrell, sont les instigatrices du projet. Est-ce qu’elles devenaient aussi des conseillères pendant le tournage ?
Elles sont très impliquées. On a eu beaucoup de discussions dans l’idéation, sur la façon dont la secte a influencé les personnages. Mais les auteurs sont les « mastermind » et les filles leur font entièrement confiance. C’est sûr que quand je tourne avec elles, on parle, on se questionne, toujours pour améliorer leur jeu. Ce sont trois filles brillantes qui ont à cœur la réussite de la série.
Joe, Beth et Agnès sont différentes. Quelle a été ton approche pour chacune ?
Joe (Céline Bonnier) est la plus âgée. Elle a été très influencée par son passé dans la secte. Elle est journaliste. Elle est en quête de vérité, consciente du climat toxique qu’elle a subi. Elle s’est isolée. Le traumatisme est bien présent, elle est souvent dans sa tête, a de la difficulté à se faire toucher. Quand on est en ville, j’ai travaillé beaucoup avec la caméra à l’épaule. Pour les scènes de la commune, la caméra est plus stable.
Agnès (Noémie O’Farrell) n’a presque pas de souvenir de la secte. C’est celle qui imite le plus le côté gourou même si elle essaye de guérir pour vrai.
Beth (Marie-Joanne Boucher) a le « pattern » de la victime. Elle est en couple avec quelqu’un qui a une ascendance sur elle. Quand on fait un premier assemblage (au montage), on met le texte en images. Puis, on rebrasse des scènes, il arrive qu’on en mélange deux, on ajoute de la musicalité, de la musique.
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Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
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Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
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