«On nous a laissé tomber»: Simone Biles et d'autres gymnastes victimes d'abus sexuels critiquent le FBI
TVA Nouvelles
Les gymnastes américaines Simone Biles, McKayla Maroney, Maggie Nichols et Aly Raisman ont violemment dénoncé mercredi l'inaction des autorités sportives et de la police fédérale pour empêcher les agressions sexuelles commises par l'ex-médecin de l'équipe féminine des États-Unis, Larry Nassar, sur de jeunes athlètes pendant deux décennies.
«On nous a laissé tomber et on nous doit des explications», a déclaré, la voix brisée par l'émotion, Simone Biles, 24 ans, devant une commission du Sénat chargée de se pencher sur les «ratés» de l'enquête.
Larry Nassar, 58 ans, purge une peine de prison à vie après avoir été condamné à plusieurs lourdes sentences en 2017 et 2018 pour des agressions sexuelles sur plus de 250 gymnastes, la plupart mineures, commises au sein de la fédération de gymnastique, à l'université d'État du Michigan et dans un club de gymnastique à Lansing où il travaillait.
Un rapport de l'inspection générale du ministère de la Justice, un organisme indépendant, s'est montré très sévère envers le bureau local du FBI à Indianapolis, où le patron de la fédération de gymnastique avait le premier rapporté les accusations contre l'ostéopathe en juillet 2015.
L'enquête avait été refermée en septembre et il avait fallu un autre signalement, huit mois plus tard, pour qu'une nouvelle enquête aboutisse.
«Je rends responsable Larry Nassar et je rends responsable un système entier qui a permis et perpétré ces abus, la Fédération américaine de gymnastique et le Comité olympique américain», a dit Simone Biles, immense championne multi médaillée d'or.
«Quelle est la valeur d'une petite fille?», s'est-elle interrogée lors d'un témoignage poignant.