«Je suis fan de l’inconnu» -Sophie Cadieux Vanessa Beauregard Clara Dumais Sylvie Lavigueur Valérie Danault Sophie Éliane Sirois Maya Déry
Le Journal de Montréal
« J’aime beaucoup me mettre dans le trouble, lance Sophie Cadieux en riant. Quand les choses me font peur, je me dis que je dois y aller. J’essaie d’aller là où on ne m’attend pas. » Sur les planches, à la télévision et sur la patinoire d’improvisation, l’actrice qui célèbre ses 20 ans de carrière se trouve en ce moment dans un « joyeux maelstrom de projets ».
Sophie Cadieux s’est si souvent fait qualifier d’originale et de marginale pendant ses études au Conservatoire d’art dramatique, qu’elle avait mis de côté l’idée de faire de la télévision un jour. Le tournant qu’a pris sa carrière a autant surpris qu’enchanté celle qui s’était inscrite à des cours de massothérapie à la fin de ses études en théâtre « pour avoir un plan B, au cas où ».
Si son premier rôle à la télévision – l’exubérante Vanessa de la série culte pour ados Watatatow – reste celui pour lequel l’actrice se fait le plus souvent arrêter dans la rue « même après 20 ans », c’est sa Valérie Danault de Lâcher prise qui reste le premier grand rôle de sa carrière.
« Comme comédienne, c’était un beau défi qui m’a amenée à pousser plus loin, dit-elle. C’est une charge de travail incroyable de porter un premier vrai rôle principal sur plusieurs années. Les gens te suivent tellement que tu n’es pas obligée de définir à gros traits ton personnage ; il peut être plein de choses, car les gens s’acclimatent à toi. »
Et si une comédienne a su développer l’art d’être multiple, c’est bien Sophie Cadieux ! Portée par un fort désir de réfléchir sur le monde, elle réussit à passer avec brio de la comédie (Lâcher prise, Rue King) au drame (Bête noire).
« J’ai eu la chance, dans ma jeune carrière, d’embrasser plusieurs styles différents et je pense que cela a fait que les gens ont confiance à me lancer des défis, explique l’actrice de 44 ans qui n’a jamais été coincée dans un unique casting. Je suis fan de l’inconnu, je suis écartelée entre la télé populaire, le théâtre de recherche, l’impro, l’écriture et la mise en scène (elle a récemment mis en scène la pièce Nassara au Théâtre d’Aujourd’hui). C’est une chance inouïe d’être toujours, après 20 ans, surprise de ce que je peux faire. »
Son personnage de Maya Déry, une policière assez dure usant d’un gros jargon d’enquête dans la télésérie L’Échappée, lui permet une fois de plus de prouver le caractère vaste de son talent.
« C’est une policière bum qui joue de la guitare électrique, qui est un peu mésadaptée, mais qui est très perspicace dans l’observation. Elle se colmate au lieutenant Bayeur – Chantal Fontaine, avec qui c’est le fun de jouer à la police – dans ce qui va être une relation d’amour, de tension et de respect. Ce qu’elles ont de pareil les rapproche et va les éloigner aussi, car ce sont deux personnages bouillants, chacun à leur façon. »
L’art de l’improvisation
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
Une rare visite à Montréal pour Bruce Springsteen: le «Boss» fait les choses en grand au Centre Bell
Après avoir fait languir ses amateurs montréalais pendant 16 longues années, Bruce Springsteen a rappelé à tout le monde qui était le patron au Centre Bell.