«Convoi de la liberté»: une manifestation qui n’est pas bienvenue à Québec
Le Journal de Montréal
L’industrie hôtelière de Québec dénonce la tenue d’une manifestation d’envergure prévue en plein cœur du Vieux-Québec ce samedi, alors qu’il s’agit de la première fin de semaine où la ville «reprend vie».
• À lire aussi: «Convoi liberté»: préoccupé, Marchand appelle les manifestants à faire preuve de «respect»
• À lire aussi: Convoi liberté 2022 Québec: la FTQ-Construction décline la demande d’aide financière
«Il y a une certaine incohérence. La première fin de semaine que nous sommes déconfinés, ils viennent manifester pour nous reconfiner», déplore André Roy, directeur de l'Association Hôtellerie Québec (AHQ).
Les hôteliers, comme bien d’autres commerçants, tentent de toutes les façons de se relever d’une énième fermeture, épuisés par deux années de pandémie.
Les restaurateurs peuvent de nouveau accueillir en salle à manger depuis lundi, ce sera donc la première fin de semaine où ils pourront accueillir des clients.
Et cette première fin de semaine tombe en même temps que le début des festivités du Carnaval de Québec. Les manifestants du «convoi de la liberté» ne sont donc vraiment pas les bienvenus.
Une relance menacée
«On fait tout pour relancer l’industrie, on n’a pas vraiment besoin de gens qui viennent perturber notre relance, poursuit M. Roy. Je trouve ça dommage qu’ils viennent manifester la première fin de semaine où l’on aura des touristes et des gens qui auront justement envie de profiter de libertés qui viennent de nous être redonnées».
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.