«Avec les personnes que j’ai tuées, je pourrais remplir un cimetière»
Le Journal de Montréal
Recherché durant 30 ans par toutes les polices d'Italie, le puissant parrain sicilien Matteo Messina Denaro, mort en prison à 61 ans, était un assassin impitoyable, dernier représentant de la vieille garde de Cosa Nostra.
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«Avec les personnes que j'ai tuées moi-même, je pourrais remplir un cimetière», se serait vanté auprès d'un ami ce grand amateur d'armes à feu, selon des propos rapportés par la presse italienne et qui ont contribué à bâtir la réputation de ce tueur, qui a commis son premier homicide à 18 ans.
Surnommé Diabolik, du nom d'un criminel protagoniste d'une célèbre BD italienne dont il est lui-même fan, cet homme condamné six fois à la perpétuité était le chef incontesté de Cosa Nostra dans la province de Trapani, dans l'ouest de la Sicile, même si son pouvoir débordait jusqu'à Palerme, la capitale de l'île.
Né le 26 avril 1962 à Castelvetrano (sud-ouest), il baigne dès l'enfance dans le crime organisé: son père, don Ciccio, est le chef du clan local, très apprécié du «capo dei capi» Salvatore Riina (1930-2017), le boss de Corleone surnommé «le fauve» pour sa férocité. Matteo lui aussi nouera des liens étroits avec Riina.