« 40 à 50 M$ minimum » pour l’usine d’eaux usées de Sherbrooke
Radio-Canada
Âgée de 30 ans, la principale usine de traitement des usées de Sherbrooke pourrait, dans un avenir rapproché, ne plus être en mesure de répondre à la demande. La Ville a lancé des études et s’attend à devoir y investir plus de 40 millions de dollars dans les prochaines années. Sans aide financière, le projet nécessiterait de devoir « doubler les comptes de taxes » selon la mairesse.
Cette station, située sur la rue Claude-Greffard, traite environ 26 milliards de litres d’eaux usées par année. Traitant plus de 80 % des eaux usées de Sherbrooke, elle est la plus importante des cinq stations de la ville.
Le procédé de traitement en plusieurs étapes permet toujours à l’usine de respecter les normes environnementales en vigueur, et ce, plus de 30 ans après son ouverture en 1991.
Le hic, selon le chef de division de la gestion des eaux de Sherbrooke, Jean-Pierre Fortier, c’est que l’usine pourrait ne plus être en mesure de recevoir toutes les nouvelles eaux usées générées par le fort développement immobilier. Quelle est la date d’échéance? La Ville a commandé des études pour le savoir et pour planifier un projet d’agrandissement.
« Notre population a grandi et on se doit de revoir la capacité de notre usine. »
M. Fortier estime toutefois que l’usine pourrait encore supporter 5000 portes supplémentaires. Ça va aller vite, plus rapidement qu’on s’en doute, prévient-il. Des travaux d’envergure de la sorte demandent beaucoup de préparation.
Ce dernier estime qu’il faudra investir un minimum de 40 millions de dollars sur une période de 5 à 10 ans.
La mairesse Beaudin est bien consciente de l’enjeu actuel. La ville de Sherbrooke grossit beaucoup. On parle de plusieurs milliers de constructions par année et ça, ça vient ajouter une pression sur nos infrastructures, souligne-t-elle.
La Ville peut-elle assumer un projet d’un minimum de 40 à 50 millions de dollars? Évelyne Beaudin ne le croit pas. C’est juste impossible d’assumer cette facture. Il faudrait quasiment doubler les comptes de taxes de tout le monde si on voulait aujourd’hui réussir à faire quelque chose, s’exclame-t-elle.